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la chevalerie
gravure d'un chevalier  Introduction

Au X siècle, les chevaliers n'étaient que des soldats de cavalerie, et la société les distinguait nettement des nobles. Au XI siècle, les chevaliers sont soit des non-nobles nourris au château de leur seigneur, soit des cadets de noble lignée, possesseurs de quelques fiefs et qui, pour bien se distinguer de la masse paysanne dans laquelle ils craignent de tomber, entrent dans la chevalerie. L'Eglise, qui exalte la condition chevaleresque, incite les nobles d'un niveau social de plus en plus élevé à se faire adouber. Peu à peu, les différentes strates de l'aristocratie fusionnent au sein de la chevalerie. Au XIIe siècle, le prestige de cette catégorie sociale est immense : le chevalier représente la respectabilité et a de plus en plus de pouvoir, possédant à son tour des vassaux, des terres plus grandes... L'éthique chevaleresque et le mode de vie noble se fondent au sein d'une nouvelle classe sociale, résultant de la fusion des deux précédentes.

 L'éthique

Même si le processus de chevalerie fait partie de l'aristocratie, la chevalerie n'est pas héréditaire : elle s'acquiert par l'adoubement et se mérite par le respect d'une éthique qui repose essentiellement sur la prouesse et la largesse.
La prouesse associe vaillance et loyauté : vaillance dans le combat, mais aussi dans la vie quotidienne. Loyauté envers son seigneur, son roi, sa dame... Le parfait chevalier doit être "sans peur et sans reproche", comme l'est encore le chevalier Bayard au XVIe siècle.
La largesse comprend la prodigalité, la générosité, le faste. Dépenser sans compter, mais aussi être généreux envers ses adversaires, envers les faibles, tel est le code de l'honneur chevaleresque. Le chevalier a maintes occasions de prouver ses qualités, dans les tournois ou à la guerre, à la croisade ou dans les fêtes, sur les chemins ou auprès des dames, dans les châteaux.
L'ensemble de ces sentiments se fondent dans la notion de courtoisie.

 L'apprentissage

Dès l'âge de sept ans, les jeunes garçons sont placés comme page chez des oncles, ou des seigneurs amis. Ils commencent à apprendre à soigner les chevaux, à s'occuper des armes, ... et suivent un enseignement militaire. A partir de 12 ans, et jusqu'à 14, ils peuvent devenir écuyers, et sont alors rattachés à un chevalier particulier, qui prend son éducation en charge. Le jeune garçon travaille toutes les techniques pour se tenir à cheval et se battre, en selle, à terre, à l'épée, la lance, ou toute autre arme utile. Il continue à servir son seigneur, avec des responsabilités accrues, et peut désormais le suivre à la guerre.
A partir de 17 ans, l'écuyer peut être adoubé, mais il semblait plus fréquent d'attendre pour cela qu'il ait atteint "l'âge d'homme", c'est-à-dire 21 ans.

 L'adoubement

Jusqu'au XI siècle, l'adoubement (mot qui provient du verbe germanique dubban, frapper) est une cérémonie très simple, qui coïncide généralement avec une fête religieuse.
Au XIIe siècle, il devient est une cérémonie très populaire et faste. Sacralisé par l'Église, il équivaut à un nouveau baptême.