l'enchanteur enchanté


Le caractère enjoué, Merlin aimait à se présenter à ses amis sous les apparences les plus diverses, bûcherons, vieux musicien aveugle, jeune garçon téméraire, et s'amusait de leur surprise. Par des enchantements, il favorisa des mariages et des naissances, comme celle du célèbre chevalier Lancelot.
À deux reprises il accepta d'enseigner quelques-uns de ses secrets, et bien mal lui en prit ! Morgane, l'une des sœurs d'Arthur, devint une méchante fée jalouse de sa belle-sœur, la reine Genièvre. Quant à l'autre élève de Merlin, Viviane, c'est à l'enchanteur lui-même qu'elle s'en prit. Merlin aimait voyager. De temps en temps il disparaissait sans explication. En général il se cachait au creux des forêts, fréquentées en ces temps-là par des ondines qui avaient élu domicile auprès des sources.
Sur le continent, le forêt de Brocéliande passait pour l'une des plus belles du monde connu. Merlin, en s'y promenant, passa un jour près d'une gracieuse jeune fille qui se mirait dans l'eau d'un lac. Elle avait nom Viviane. L'enchanteur avais pris ce jours-là l'apparence d'un séduisant damoiseau et non celle d'un vieillard contrefait. Viviane engagea la conversation et, pour lui plaire, Merlin lui offrit quelques enchantements : en son honneur il fit apparaître un magnifique château où se déroulait une fête merveilleuse, puis il rendit au paysage son aspect premier. À dater de ce jour, l'enchanteur s'absenta souvent de la cour du roi Arthur : il allait en secret retrouver la jolie Viviane. Lors de ces rencontres, Merlin, de plus en plus séduit, accepta de lui enseigner deux ou trois de ses tours les plus poétiques.
La jeune fille apprit ainsi à danser sur l'eau sans se mouiller et à faire jaillir une rivière à sa volonté. Mais Viviane voulait garder Merlin toujours à ses côtés. Elle réussit à lui faire avouer presque tous ses secrets et, un jour où il s'était endormi, la tête posée sur ses genoux, elle fit, à l'aide d'un voile, un cercle magique autour de son ami qui devint ainsi son prisonnier à jamais.
Bien sûr, Merlin avait tout deviné, mais, par amour, il avait laissé faire. Il était définitivement retourné dans l'Autre Monde, celui des fées et des magiciens, sans trop de chagrin, car il aimait Viviane plus que sa liberté.


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